Production d’andalousite à Glomel : concilier les enjeux stratégiques et environnementaux
Niché au cœur de la Bretagne, Glomel abrite un trésor géologique inestimable : un gisement d’andalousite d'une qualité exceptionnelle, exploité par Imerys depuis plus d’un demi-siècle. Partons à la découverte de ce précieux « or rose breton », de son processus d'extraction à ses multiples applications industrielles, en passant par l'engagement d'Imerys pour une exploitation responsable et durable.
Un quart de la production mondiale d’Andalousite provient de Glomel
Situé dans les Côtes-d’Armor, en Bretagne, Glomel est l’un des 32 sites français d’Imerys. Le Groupe y exploite depuis 1970 un gisement d’andalousite de classe mondiale âgé de 450 millions d’années, exceptionnellement riche en andalousite. La carrière comporte trois fosses, dont une seule actuellement en activité depuis 1998 et une autre servant au recyclage de l'eau. Un projet d’ouverture d’une nouvelle fosse est en cours d’étude.
« Nous sommes le seul site producteur d’andalousite en France et en Europe », souligne Christelle Planque, directrice du site. « Tous les ans, nous produisons 65 000 tonnes d’andalousite, ce qui représente 25 % de la production mondiale ». Le site de Glomel emploie une centaine de personnes et sert plus de 150 clients à travers le monde, principalement en Europe.
L’andalousite, un matériau de choix pour les procédés industriels à haute température
Surnommée « l’or rose breton », l'andalousite est un minéral qui se forme lors de la transformation de certaines roches sous l'effet de la température par la mise en place de massifs granitiques (phénomène de métamorphisme de contact). Très riche en alumine, ce minéral présente une excellente résistance à la chaleur, aux chocs thermiques et aux contraintes mécaniques. L’andalousite constitue ainsi un matériau réfractaire utilisé dans de nombreuses industries telles que la fonderie, la sidérurgie, la cimenterie ou encore la production de céramique, de verre et d’aluminium. Elle sert notamment pour le moulage de l’acier et le revêtement des équipements industriels soumis à de hautes températures.
Le process de production de l’andalousite
L’andalousite de Glomel est extraite et purifiée au travers de différents procédés réalisés sur place.
Une fois extraits, les blocs de minerai sont triés à l’aide de pelleteuses, puis transportés par camion vers l’usine où un concasseur à mâchoires les réduit à une taille de 30 centimètres. « Ces blocs sont alimentés dans un broyeur à boulets. Cette étape nous permet de libérer l’andalousite de sa gangue de schiste », poursuit Julien Charroy, responsable production. Les grains issus du broyeur subissent ensuite plusieurs procédés de séparation et de purification afin d’éliminer les particules fines, les minéraux magnétiques, le quartz et la pyrite.
Un contrôle qualité rigoureux
Le produit obtenu est envoyé au laboratoire, où une équipe de techniciens le soumet à différentes analyses :
- densimétriques, pour déterminer la teneur en andalousite ;
- chimiques, pour quantifier les éléments clés tels que l'alumine, le fer et les alcalins, caractéristiques des propriétés réfractaires du matériau ;
- granulométriques, pour contrôler la taille des particules.
« L’objectif du laboratoire est de délivrer un état de conformité du produit par rapport aux exigences clients », explique Alice Saget, responsable qualité et laboratoire. Le service qualité du site affiche une certification ISO 9001. Ensachée sous forme de sables ou de granulats, l’andalousite produite à Glomel est ensuite acheminée par voie terrestre ou maritime aux clients d’Imerys, qui la transformeront en briques ou en bétons.
L’andalousite de Glomel, une exploitation responsable et durable
Imerys s’efforce de limiter l'impact de ses activités sur les milieux naturels. À Glomel, cet engagement se traduit par la mise en place de différentes actions. « La priorité de notre site se porte sur le traitement et la gestion de nos rejets aqueux », détaille Quentin Goutaloy, technicien environnement. « Nous analysons rigoureusement les indicateurs biologiques, chimiques et hydrauliques des masses d’eau aux alentours du site pour nous assurer de leur bon état écologique ». Imerys réalise en outre une surveillance régulière de ses émissions de bruit, de vibrations et de poussières, encadrées par un arrêté préfectoral.
Par ailleurs, les équipes de Glomel travaillent en concertation avec les riverains et les élus locaux à travers l’animation de comités consultatifs, des visites du site et le développement de partenariats avec des associations. « Nous sommes fiers de notre outil de production. Nous sommes également très fiers de l’engagement que nous avons vis-à-vis de l’environnement, ainsi que de la collaboration que nous avons avec nos parties prenantes locales », conclut Christelle Planque.