En lançant un projet d’exploitation de lithium en France, Imerys apporte sa pierre à l’édifice de la transition énergétique
Imerys a annoncé le 24 octobre le début du projet EMILI en présence de représentants du Gouvernement, d’élus et d’autorités locales.
C’est tout naturellement sur le site de Beauvoir qu’Alessandro Dazza, directeur général d’Imerys, a annoncé le lancement d’EMILI (Exploitation de Mica LIthinifère par Imerys) le 24 octobre 2022. Un événement auquel ont assisté plusieurs représentants de l'État et élus des collectivités locales : Valérie Hatsch, préfète de l’Allier, Claude Riboulet, président du Conseil Départemental et Stéphanie Dupuy-Lyon, directrice de la Direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN), rattachée au Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires.
Les élus locaux, notamment les maires d'Echassières et des communes alentour, Véronique Pouzadoux, présidente de la Communauté de communes et des partenaires d’Imerys comme le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), étaient présents. Au cours des mois précédents, les élus locaux avaient déjà été associés à plusieurs réunions de présentation du projet, et la concertation va désormais s’amplifier.
Une réponse forte aux enjeux de transition énergétique
Le lancement du projet EMILI positionne Imerys comme un acteur clé de la transition énergétique. Ce projet majeur d'exploitation de lithium sur le site de Beauvoir, dans l’Allier, va en effet permettre la production annuelle de 34 000 tonnes d'hydroxyde de lithium à partir de 2028. Un changement d’envergure pour le Groupe, qui deviendrait ainsi un fournisseur de premier plan du marché européen des batteries. EMILI permettra également d'accroître la souveraineté industrielle de la France et de l'Europe en contribuant au développement d’une filière intégrée de production de batterie, à l'heure où les fabricants et les constructeurs automobiles sont fortement dépendants des importations de lithium.
Le Gouvernement s’est associé au lancement du projet dans le communiqué de presse publié le même jour sur le site d’Imerys. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a déclaré : « Je salue le lancement par Imerys de la première exploitation de lithium bas carbone en France. Ce projet, exemplaire sur le plan environnemental et climatique, réduira drastiquement nos besoins d’importation de lithium et permettra de produire près de 700 000 batteries de véhicules électriques par an. Il contribuera à l’objectif fixé par le Président de la République de produire 2 millions de véhicules électriques en France d’ici 2030 et sera soutenu par le Gouvernement. »
Une mine responsable, conçue en concertation avec les parties prenantes
Sur place, Alessandro Dazza a ouvert son discours en rappelant la genèse du projet. La présence d’un gisement de granite riche en lithium sous la carrière, décelée dès les années 60, a été confirmée par la campagne de sondages préliminaires de 2020. L’attractivité du gisement a ensuite été confirmée davantage par la dernière campagne de sondages menée en 2022.
Avant de passer à la parole à Valérie Hatsch et à Claude Riboulet (voir encadré), Alessandro Dazza a également souligné les engagements d’Imerys en termes de conception et de développement d’une mine responsable, conformément aux normes et aux pratiques les plus respectueuses de l’environnement. « Forts de notre expertise en matière d’extraction et de transformation des minéraux, de notre excellence opérationnelle, et de notre capacité à le faire de manière responsable et durable, nous développerons ici, à Beauvoir, un des plus principaux projets européens de valorisation du lithium », a-t-il notamment déclaré.
Il a enfin précisé le calendrier du projet, qui prévoit, sous réserve des autorisations nécessaires et des concertations avec les parties prenantes, une exploitation commerciale à partir de 2028. Avec, à la clé, des investissements supérieurs à un milliard d’euros et la création de plus d’un millier d’emplois directs et indirects.
La cinquantaine de participants a aussi été invitée à se rendre auprès d’un des lieux de sondages géologiques. Une manière concrète de mesurer le caractère exceptionnel de ce projet, aussi bien pour Imerys que pour l’ensemble de ses parties prenantes.
EMILI en 3 chiffres clés
Pour en savoir plus : rendez-vous sur le site dédié au projet EMILI.
Ils ont notamment déclaré durant leurs allocutions :
Les promesses du projet Emili sont nombreuses. Pour les réaliser au plus vite, nous devons ensemble ouvrir une nouvelle étape – celle de la concertation avec les acteurs concernés. Je sais que beaucoup a déjà été fait par Imerys sur ce sujet. De longue date, vous avez rencontré l’ensemble des maires concernés et travaillé avec les services de l’État. Vous avez également intégré dans votre projet une dimension éthique […] J’ai la conviction profonde que prendre le temps de la concertation à chaque étape du projet nous permettra d’accélérer sa concrétisation.
Dès le début [du projet], j’ai pu mesurer combien votre préoccupation d’être dans une démarche aboutie du point de vue environnemental est prégnante […] J’ai pu mesurer combien vous aviez, à travers vos équipes, à cœur d’être exemplaires [...] Nous sommes [le département] évidemment en faveur des transitions énergétiques, pourvu qu’elles soient respectueuses de notre patrimoine historique bâti et de nos patrimoines naturels.